Pourquoi je me suis fait un nouveau home studio

Depuis mes 15 ans, j’ai un coin dans ma chambre dédié à la musique. Désormais, j’ai une pièce entière vouée à la création. Et ça change tout. Ou presque

Mon premier espace pour faire de la MAO (musique assistée par ordinateur), c’était l’ordinateur familial qui était dans la salle à manger. Un gros écran cathodique, des petits hauts-parleurs et un temps d’utilisation à partager entre les autres membres de la famille.

Quand j’ai enfin eu mon propre ordinateur pour moi, je me suis aussi acheté des hauts parleurs de studio, un micro et une carte son. Et je l’ai ai posé sur mon bureau. Je me sentais comme un vrai producteur.

Les limites du système

Mais ce système avait ses limites. Si je voulais enregistrer une voix, il fallait que j’installe mon micro dans mon armoire pour obtenir un son plus neutre. Et si je voulais enregistrer mon piano, je devais appuyer sur «rec» et courir jusqu’au piano qui était à l’autre bout de la pièce pour capturer ma prestation.

Plus je faisais de la musique, plus le besoin d’un espace dédié se faisait sentir. Problème: où trouver cet espace? Fallait-il louer un pièce? Trouver un appartement plus grand? Il y a une année, j’ai décidé de mettre mon lit dans le salon et transformer ma chambre en home studio.

Fonctionnalité avant tout

Je me suis d’abord arrangé pour trouver une bonne disposition entre mon bureau et les différents instruments. L’important est que tous les instruments soient accessibles et branchés, pour réduire au maximum la friction entre une idée et son éxecution.

Ensuite, je me suis occupé du traitement acoustique. J’ai engagé un acousticien pour avoir quelques conseils sur la meilleure façon de améliorer le son de ma pièce. Il fallait que ce soit adapté au mix et à l’enregistrement (ce qui est contradictoire, mais on a trouvé un compromis).

Favoriser la créativité

Maintenant que l’installation est terminée, je découvre le plaisir d’avoir un espace dédié à une seule activité. Y entrer, c’est déjà favoriser la créativité. La fluidité avec laquelle je peux travailler permet plus de spontanéité dans mon travail. Ce studio me permet également de fournir des productions plus professionnelles à mes clients. Actuellement, la seule chose qui puisse m’empêcher de créer (c’est pas des moindres) c’est moi-même, ma discipline et ma motivation!

Un espace sacré?

Dans son pamphlet 10 Bullets le sculpteur, peintre et réalisateur Tom Sachs explique que l’espace de travail d’un artiste est sacré. Il faudrait selon lui le traiter et s’y mouvoir comme on le ferait dans un temple. C’est plus facile à dire qu’à faire. Mais pour me rappeler de cette consigne j’ai collé sur la porte d’entrée un post it géant qui lit «sacré studio». Studio sacré, ça aurait fait un peu trop strict, non?