Peut-on être multi-casquette sans perdre en crédibilité?

Ce n’est pas toujours facile de communiquer sur son activité quand on a plusieurs métiers. Dans ce blog, je vous raconte comment j’en suis arrivé à créer un deuxième site internet pour promouvoir mon activité de compositeur

J’ai de la peine à répondre à la question: «qu’est-ce que tu fais dans la vie?». La raison étant que je pratique de multiples activités. Je suis journaliste vidéo. Mais je fais aussi des vidéos pour des privés. Je suis formateur. Et également compositeur de musique à l’image. 

Comme de nombreux indépendants, je suis ce qu’on appelle un couteau suisse, un multi-casquette ou encore un slasheur. Nous sommes de ceux qui se retrouvent à mettre dans leur signature de mails des trucs comme: réalisateur/journaliste/compositeur/formateur. Au risque de paraître prétentieux ou dispersé…

Dans un contexte informel, ce n’est pas particulièrement important pour moi de me définir professionnellement avec précision. Mais ça devient décisif lorsque je dois communiquer à propos de mon activité ou que je rencontre de potentiels clients. 

Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des retours négatifs de la part d’un client, lorsque j’ai fait savoir que je faisais plusieurs activités. On m’a dit: «C’est comme si tu vas chez ton coiffeur et qu’ensuite il te propose de te faire une opération du genoux et en plus de faire ta comptabilité» Implicitement, ça veut dire qu’on n’est crédible uniquement lorsque l’on est un spécialiste.

Je ne partage pas cette vision. Mon expérience m’a montré qu’être multi-casquette est un atout.

Lorsque je travaillais au Temps, mon activité de musicien m’a amené à pouvoir réaliser la web série musicale TEMPO.  Et de façon générale, lorsqu’il y avait un sujet musical, une interview à réaliser, on allait généralement me proposer de la faire. J’ai pu rencontrer des artistes comme Orelsan, Lomepal ou encore ou Gringe. Malgré ça, j’avais quand même un peu peur de perdre en crédibilité en tant que journaliste, parce que j’avais une activité artistique à côté.

Depuis que je suis à mon compte, la musique est devenu une activité lucrative que je développe en parallèle, parfois conjointement, de la vidéo. Et afin d’éviter les jugements négatifs de ceux qui cherche les spécialistes, je ne mets en avant qu’une seule activité par interlocuteur.

Par exemple, si je suis mandaté par une boite de production qui a besoin d’un compositeur, je vais m’abstenir de leur proposer mes services de réalisateur. A l’inverse, si un client me mandate pour une vidéo, je peux lui proposer une musique sur mesure, mais je ne vais pas forcément dire que c’est moi qui vais la composer.

Pour différencier ces deux activités, j’ai récemment décidé de créer un site internet différent pour proposer mes services musicaux. Désormais, guillaumecarel.ch est le site sur lequel je répertorie tous mes projets musicaux. uploadproductions.ch est la boite de production à travers laquelle je réalise les vidéos.

J’ai décidé d’utiliser mon nom propre pour la composition, car c’est de cette façon que les compositeurs se font connaître dans les crédits d’un film. A l’inverse, une boite de production vidéo utilise un nom de marque, car c’est généralement une plus grosse structure, qui emploi plusieurs personnes, et qui gagne à être détachée d’une individu.

Je pense que ça va me permettre de développer mes activités musicales, sans pour autant brouiller le message de UPLOAD Productions, une entreprise de réalisation vidéo digitale.